Side Story

Side Story : l'histoire de Culottée par Nina Ramen

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Marine Kielbowicz

Dans Side Story, on met à l'honneur les créateurs de side project et leur projet. Aujourd'hui on part à la rencontre de Nina Ramen et de son side project : Culottée.

Side Story : L'histoire de Culottée par Nina Ramen
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Dans cet épisode de Side Story, on a rencontré Nina Ramen. Nina est freelance en copywriting et en parallèle de son activité elle a lancé sa newsletter nommée Culottée . Découvre l'histoire de son side project !

Peux-tu résumer Culottée en une phrase ?

J'aide les femmes à oser davantage. Culottée, c'est une newsletter que j’envoie tous les samedis et tous les dimanches à 9h.

Pourquoi as-tu choisi ce nom ?

Culottée parce que, le fait d'oser demande du culot et je pense que les femmes ne prennent pas assez la parole. Les femmes n'osent pas forcément prendre la parole parce que depuis que l'on est petite, on ne nous enseigne pas forcément à le faire. Quand on parle de notre vie et notre intimité, on nous enseigne à la cacher. Quand on a nos règles, dans la cour de récréation, on cache les tampons dans nos manches pour se les passer les unes aux autres. En fait, très tôt on nous enseigne à ne pas dire, alors que dans le milieu professionnel, le fait de ne pas dire c'est hyper pénalisant. Donc je pense que l'un des moyens de rétablir l'égalité c'est aussi d'aider les femmes à s'exprimer davantage, à prendre confiance en elles que ce soit sur leurs moyens d'expressions, que ce soit à l'écrit ou à l'oral.

Quelle est l'histoire derrière Culottée ?

Je me suis rendue compte que, en tant que femme, je prenais moins facilement la parole de manière générale et qu'autour de moi quand je regardais, là il y a le classement, par exemple, des influenceurs sur LinkedIn qui est sorti. Moi je suis 8ème, mais dans ce classement il n'y a que 25% de femmes. En y regardant de plus près, pourquoi ? Parce qu'en discutant avec la personne qui a créé ce classement, les femmes prennent deux fois moins la parole que les hommes. Donc je suis partie de ce constat là et je me suis rendue compte que c'est parce qu'effectivement depuis que l'on est petite, on nous enseigne à cacher beaucoup de choses, à cacher vos règles, votre cycle ...

Il y a quelques mois, j'ai fait une fausse couche et je me suis rendue compte à quel point ce sujet était tabou. Le jour où je l'ai faite, je me suis rendue compte qu'en fait, un tiers des femmes avaient déjà rencontré ce sujet là, et j'étais étonnée à quel point on n'en parlait pas.

C'est comme ça que j'en suis venue à lancer Culottée. En me disant, "mais en fait on va arrêter juste de ne pas parler de ça et on va arrêter ce tabou". On va juste essayer de prendre le pouvoir par nous-même, parce qu'à défaut de pouvoir changer les choses, on va essayer de se changer soi et d'oser davantage.

Pour travailler sur ton side project, t'es plutôt soir en semaine ou week-end ?

Au début, ça a été très compliqué en terme de gestion du temps parce que quand je produisais, je produisais lentement. Avec le temps, j'ai appris à produire plus rapidement et maintenant je le fais un peu tous les soirs ou un soir dans la semaine. J'essaie de me débrouiller pour que le vendredi soir je n'ai plus qu'à appuyer sur "programmer les newsletters."

À quoi ressemblait la toute première version de Culottée ?

Ça ressemblait à une newsletter... Ça ressemblait assez à ce que j'écris actuellement.

As-tu des outils préférés que tu as utilisé pour créer ton side project ?

Un super outil de Newsletter qui s'appelle Substack. C'est un mélange entre un blog et une newsletter. Tous les e-mails que tu envoies sont en fait stockés dans un blog à part. Tes abonnés reçoivent le samedi et le dimanche tes articles, mais s'ils veulent consulter ceux des semaines précédentes ou même ceux lorsqu'ils n'étaient pas abonnés, ils peuvent toujours retourner sur ce blog là.

Est-ce que ta newsletter est monétisée ?

Je ne monétise pas directement Culottée, par contre dans mon activité ça me sert. La deuxième chose dans laquelle ça me sert, c'est ma marque personnelle. Aujourd'hui je suis assez identifiée sur LinkedIn, notamment parce que je prends la parole sur ce genre de sujet. Il n'y a pas beaucoup de gens qui le font sur Linkedin parce que c'est un réseau social professionnel et qu'on invisibilise beaucoup les femmes mais aussi les problèmes des femmes dans ce milieu.

Tu as une anecdote à nous partager ?

Je revenais d'un séminaire qui était du jeudi au samedi, évidemment ma newsletter part le samedi matin et le dimanche matin. Le samedi matin, j'ai réussi à l'envoyer, je me suis bien débrouillée. Et le samedi soir, je sors du train et là j'avais une soirée et donc, je me suis retrouvée en soirée avec mon casque anti-bruit pour rédiger ma newsletter. Alors que tous mes potes étaient en train de boire des bières à côté de moi, et moi j'étais juste là à essayer de rédiger la suite de mon article.

Je pense que ça a été le truc le plus douloureux que j'ai eu à vivre ! J'avais le sentiment de passer à côté de trucs géniaux, je voyais des gens rigoler, etc. En plus de ça, c'était désagréable pour mes amis, ils avaient l'impression de me faire chier alors que ce n'était pas le cas du tout. C'est une expérience que je ne reproduirais pas de sitôt.

Quelle est la suite pour Culottée ?

J'ai eu pour projet de la monétiser, avec une partie payante et une partie gratuite, en lançant un format en semaine payant et en gardant le week-end gratuit. Sauf que le but de Culottée, c'est d'aider toutes les femmes à prendre la parole et je n'ai pas forcément envie de monétiser ce sujet. J'ai envie de toucher le maximum de monde possible donc je vais probablement la laisser gratuite.

Aurais-tu un conseil à donner à quelqu'un qui voudrait lancer son side project ?

Mieux programmer ses soirées ! Si j'avais un conseil à donner pour quelqu'un qui voudrait se lancer c'est juste : passes à l'action. Fais et tu verras après.

Et deuxième conseille, ne te poses pas de questions sur des problèmes que tu n'as pas encore. Il y a des gens qui se posent des questions et qui se disent : "Tu comprends quand j'aurais 10 000 abonnés sur ma newsletter, l'outil ne conviendra pas". En fait, c'est un problème que tu n'as pas pour le moment donc prend un outil qui sait gérer 1000 abonnés et quand tu auras ce problème, ne t'inquiète pas, tu sauras largement le gérer d'ici là !

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